Les prix de gros ont enregistré en octobre leur plus forte baisse depuis trois ans et demi, ce qui constitue une autre indication que le pire de la poussée inflationniste est peut-être passé.
L’indice des prix à la production, qui mesure les coûts de la demande finale pour les entreprises, a baissé de 0,5% sur le mois, contre une hausse de 0,1% attendue par le consensus Dow Jones, a rapporté mercredi le ministère du Travail. Le ministère a déclaré qu’il s’agissait de la plus forte baisse mensuelle depuis avril 2020.
Sur une base annuelle, l’IPP global a enregistré une augmentation de 1,3 %, contre 2,2 % en septembre.
Hors alimentation et énergie, l’IPP de base est resté inchangé, également inférieur à la prévision d’une augmentation de 0,3 %. Hors alimentation, énergie et services commerciaux, l’indice a augmenté de 0,1%.
Le rapport intervient un jour après que le ministère du Travail a déclaré que l’indice des prix à la consommation, qui mesure les prix des biens et services au niveau du consommateur, était resté inchangé en octobre par rapport au mois précédent. Cela a déclenché un rallye agressif à Wall Street, où le sentiment grandit que la Réserve fédérale a fini d’augmenter les taux d’intérêt et pourrait en fait commencer à les réduire au premier semestre 2024.
Cependant, les consommateurs ont montré en octobre une certaine sensibilité aux prix.
Le rapport préliminaire du ministère du Commerce sur les ventes au détail pour le mois a montré une baisse de 0,1%, selon un chiffre ajusté aux facteurs saisonniers mais pas à l’inflation. Wall Street espérait une baisse de 0,2%. Hors automobiles, les ventes ont augmenté de 0,1%, alors que les prévisions tablaient sur un chiffre inchangé.
Les baisses de prix sont principalement dues au côté des biens, l’indice ayant glissé de 1,4%, selon le rapport PPI. Les prix des services de demande finale sont restés inchangés. Une flambée des prix des biens provoquée par une demande démesurée d’articles coûteux au début de la pandémie de Covid a contribué à alimenter la poussée de l’inflation.
Environ 80 % de la baisse des prix des biens est due à une chute de 15,3 % des prix de l’essence, a indiqué le ministère du Travail.
Du côté des services, les coûts de transport et d’entreposage ont augmenté de 1,5%, tandis que les services commerciaux ont diminué de 0,7%. Les prix des services aériens passagers ont augmenté de 3,1 %.
Du point de vue des consommateurs, les ventes ont également été freinées par la baisse des prix de l’essence, les ventes dans les stations-service ayant diminué de 0,3%, a indiqué le département du Commerce. Les concessionnaires de véhicules automobiles et de pièces détachées ont connu une baisse de 1 %, tandis que les magasins de meubles et d’articles d’ameublement ont signalé une baisse de 2 %. Les magasins d’alimentation et de boissons ainsi que les magasins d’appareils électroniques et électroménagers ont affiché des hausses de 0,6 %.
Le groupe témoin des ventes au détail que le Département du Commerce utilise pour calculer le produit intérieur brut a montré un gain de 0,2 %.
Les contrats à terme sur les marchés boursiers sont restés positifs après la publication du rapport, tandis que les rendements du Trésor étaient également plus élevés.
Par ailleurs, l’Empire State Manufacturing Survey, qui évalue la situation dans la région de New York, a enregistré une augmentation inattendue de 14 points à 9,1, meilleure que l’estimation de -3. Le nombre représente le pourcentage d’entreprises qui connaissent une expansion contre une contraction, donc tout nombre positif indique une croissance.
Le rapport de la Réserve fédérale de New York fait état d’une hausse des stocks et des livraisons, tandis que les indices de l’emploi, des prix et des commandes en carnet ont chuté.
Correction : Les prix de gros ont enregistré en octobre leur plus forte baisse depuis 3 ans et demi. Une version antérieure indiquait mal le délai.