L'Union européenne a annoncé le renforcement de ses relations avec l'Égypte et l'octroi à ce pays d'une aide d'un montant de 7,4 milliards d'euros sous forme de prêts, d'investissements et de subventions non remboursables.
Lors de la visite des représentants de l'Union européenne au Caire, un accord a été conclu entre l'UE et l'Égypte, conférant à leurs relations mutuelles le statut de partenariat stratégique et global. La délégation de l'UE comprenait la chef de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président de Chypre Níkos Christodulídis et les premiers ministres de : Grèce – Kyriákos Mitsotákis, Belgique – Alexander De Croo et Italie – Giorgia Meloni. L'accord a été signé par le président égyptien Abd al-Fattah al-Sisi.
L’Egypte va-t-elle arrêter l’afflux de migrants ?
Les représentants de Bruxelles étaient principalement intéressés par un accord qui limiterait l'afflux de migrants, principalement du Soudan et de la Syrie, via l'Égypte vers l'Europe. Pour stopper leur afflux, un programme de soutien a été préparé à l'intention des autorités arabes, qui déclarent qu'en contrepartie elles prendront les mesures nécessaires pour limiter ce phénomène.
Sur la base des accords conclus, l'UE accordera à l'Égypte 5 milliards d'euros de prêts à des conditions préférentielles, destinés à aider ce pays à mener des réformes macroéconomiques approfondies. Un montant supplémentaire de 1,8 milliard d'euros de prêts est destiné à contribuer au financement d'investissements dans les énergies renouvelables et au développement des infrastructures numériques. 600 millions d'euros sont des subventions non remboursables pour des activités visant à lutter contre l'immigration clandestine, notamment : la contrebande et la traite des êtres humains.
al-Sisi, Poutine, deux neveux
Cet argent est destiné à aider l’Égypte, aux prises avec une crise économique. Le pays ressent encore les effets du gel du trafic touristique pendant la pandémie de COVID-19. L’inflation a dépassé 10 % depuis mi-2022, et a atteint jusqu’à 30 % ces derniers mois. De plus, en raison des attaques des terroristes yéménites contre des navires, leur trafic dans le canal de Suez a diminué et, par conséquent, les revenus de l'Égypte provenant de l'entretien de ce passage ont diminué.
Le président égyptien Abd al-Fattah al-Sisi est largement considéré comme un dirigeant autoritaire qui entretient des relations étroites avec Vladimir Poutine. Les deux hommes s’appellent « amis ».