Kristalina Georgieva, directrice du Fonds monétaire international (FMI), a appelé à une intensification des travaux sur la mise en œuvre des monnaies numériques des banques centrales lors du festival FinTech de Singapour en novembre. Selon elle, cela ne présente que des avantages, notamment une lutte plus efficace contre ce que l’on appelle arrêt numérique.
Quels sont les arguments en faveur du « numérique » ?
Selon le FMI, les monnaies numériques peuvent remplacer avec succès les espèces, dont la distribution est coûteuse, en particulier dans les économies développées et insulaires. Comme on pourrait le supposer, le chef du FMI avait principalement (mais pas seulement) en tête l’économie britannique. La monnaie numérique renforcerait donc la résilience aux crises dans les économies plus avancées.
– Les CBDC offriraient une alternative sûre et bon marché aux espèces et une lutte plus efficace contre l’exclusion financière. (…) La monnaie numérique constituerait également un pont stable entre les fonds privés et les investissements et serait aussi liquide et convertible que l’argent liquide actuel – Kristalina Georgieva a loué les avantages de la CBDC.
Le thème de l’IA est également apparu dans le discours du chef du FMI. Elle estime que l’intelligence artificielle peut jouer un rôle important pour renforcer les avantages des monnaies numériques, comme offrir aux banques une évaluation très précise de la solvabilité, fournir un accompagnement personnalisé aux clients et éviter les discriminations dans l’accès aux investissements, évitant ainsi pratiquement les inégalités qui existent encore.
Les lignes directrices préliminaires sont déjà en place
Le discours de Kristalina Georgieva a coïncidé avec la publication par le Fonds monétaire international d’un document contenant des « premières orientations » à l’intention des décideurs politiques. Celles-ci concernent la recherche, la conception et la mise en œuvre de CBDC, que les décideurs financiers et politiques devraient mener de manière à ce que les gouvernements créent des économies basées sur les monnaies numériques – comme ils le disent – « de la bonne manière ».
Ce n’est pas la première étude du FMI sur les monnaies virtuelles des banques centrales. En 2022, un rapport complet a été publié, affirmant qu’il existe un niveau « sans précédent » d’intérêt international pour les CBDC.
Le BIS conseille les pauvres
Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), citée dans le rapport, 93 pour cent Les banques centrales du monde entier examinent déjà la possibilité d’introduire des CBDC, et « le principal objectif politique est d’inclure les citoyens des économies émergentes et des pays à faible revenu dans la circulation financière ».
Il convient de rappeler que la BRI et le FMI sont perçus dans de nombreuses publications d’économistes comme deux bras longs du corporatisme mondial, dont le véritable objectif n’est pas de multiplier la prospérité et le bien-être à l’échelle mondiale.
Connaissant le rôle historique (pour la plupart peu glorieux) que le Fonds monétaire international a joué dans certaines économies émergentes, principalement en les endettant au-delà de leur capacité de remboursement, les pays qui seront ciblés par le FMI peuvent en toute sécurité recommander des actions opposées à celles recommandées.