Double crise de la dette dans l'UE

Les pays de l’Union européenne, de plus en plus endettés, cherchent une solution à ce problème. Pendant ce temps, l’UE elle-même pourrait avoir un problème avec sa nouvelle dette.

Selon l’Office statistique de l’UE Eurostat, la dette des pays de la zone euro s’élevait en 2022 à 91,4 %. PIB. Ce niveau d’endettement dépasse largement le niveau maximum autorisé de 60 %. PIB, tel que défini dans le Pacte de stabilité et de croissance de l’UE.

L’Allemagne dépasse également la limite

11 pays de l’Union européenne ont dépassé le seuil de 60 %. Les pays les plus endettés sont la Grèce (171 % du PIB) et l’Italie (144 %). L’Allemagne a également dépassé la limite et sa dette publique s’élève à 66 %. PIB.

Nous sommes actuellement confrontés à des niveaux d’endettement sans précédent. Le niveau lui-même n’est peut-être pas le problème, mais la perspective qu’il baisse sans réformes drastiques dans les pays surendettés est inquiétante.

– déclare Niels Thygesen, professeur d’économie à la retraite du Danemark et président du Conseil budgétaire européen, un organe consultatif de la Commission européenne, à dw.com.

Le site allemand dw.com affirme que le pacte de stabilité et de croissance a été suspendu pour quatre ans en raison de la pandémie et des prix élevés de l’énergie résultant de l’agression russe contre l’Ukraine. Il convient toutefois de rappeler qu’avant la pandémie de coronavirus et la guerre en Ukraine, la dette publique totale des pays de la zone euro dépassait encore 60 %. leur PIB.

Le coût croissant du service de la dette

Le coût du service de la dette publique allemande s’élèvera cette année à 40 milliards d’euros. Il s’agit d’une multiplication par 10 par rapport à l’année dernière. L’Italie devra quant à elle dépenser jusqu’à 100 milliards d’euros pour refinancer sa dette en 2024.

Parallèlement, un autre problème surgit au niveau européen. L’Union européenne a contracté pour la première fois une dette commune sous prétexte d’un programme de reconstruction après des confinements inutiles. Le financement de cette dette d’environ 400 milliards d’euros devient, en raison des taux d’intérêt élevés, beaucoup plus coûteux que prévu initialement – informe dw.com.

Source : dw.com

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