Comment bien préparer le statut de fondation familiale ?

La loi sur les fondations familiales n’est en vigueur que depuis six mois et le tribunal de district de Piotrków Trybunalski a déjà reçu 760 demandes d’enregistrement (données au 4 décembre 2023). Les parties prenantes et les principaux décideurs de la fondation sont généralement des membres de la famille associés à l’entreprise. Il est naturel qu’au fil du temps, des divergences d’opinions et des différends apparaissent entre eux. Si en cas de divergence d’opinions, les associés et le directoire d’une société commerciale doivent respecter les dispositions du Code des sociétés commerciales, en l’absence de réglementation légale suffisamment précise, une divergence d’opinion similaire au sein d’une fondation familiale peut très se transformera rapidement en une impasse permanente. Les controverses entre les bénéficiaires de la fondation sont naturelles, car elles incluent parfois des personnes qui n’ont aucun lien de parenté entre elles et dont les opinions ne sont pas toujours les mêmes.

Afin d’éviter ou du moins d’atténuer les conflits internes entre les fondateurs, qui pourraient conduire à l’impasse mentionnée ci-dessus, il convient de réfléchir au préalable à la formulation appropriée des statuts de la fondation.

Comment organiser cette « constitution » de l’entreprise ?

Le fonctionnement interne de la fondation et les relations entre ses parties prenantes devraient être réglementés en détail dans ses statuts. L’assemblée des bénéficiaires ne doit pas nécessairement inclure tous les bénéficiaires de la fondation familiale. Un bénéficiaire est toute personne susceptible de recevoir des prestations de la fondation (en espèces, en nature ou autres) ou qui a le droit de recevoir les biens de la fondation en cas de dissolution. Ces personnes sont simplement censées assurer la sécurité financière de la fondation.

Les bénéficiaires ont le droit d’approuver le rapport financier annuel de la fondation, de disposer des bénéfices, de donner décharge aux membres de ses organes ainsi que de nommer et de révoquer le directoire après le décès du fondateur (en l’absence de conseil de surveillance et en l’absence de dispositions légales différentes).

En pratique, les fondateurs assument le plus souvent le rôle de membre unique ou dominant de l’assemblée des bénéficiaires et en même temps de membre du conseil d’administration de la fondation. Cependant, cela nous fait prendre conscience de la nécessité de réfléchir à l’avance comment (et peut-être par qui) ces corps seront pourvus après le décès du fondateur. Ceci est d’autant plus important que le groupe des bénéficiaires de la fondation peut évoluer au fil des années (les statuts peuvent par exemple prévoir l’adhésion des futurs descendants du fondateur à la fondation).

Autres dispositions légales nécessaires

Un statut bien formulé devrait réglementer les compétences des différents organes de fondation dans les domaines suivants : la convocation et la tenue des réunions, ainsi que les modalités de communication entre les bénéficiaires et le directoire. Il devrait également contenir des dispositions concernant le droit de vote des bénéficiaires, notamment sa répartition appropriée et la répartition de ces voix lors du vote sur des questions individuelles.

Le statut peut être modifié

Le statut d’une fondation familiale n’est pas un canon biblique – il peut être modifié à l’avenir. L’ouverture aux changements du statut, ainsi qu’une implication appropriée des bénéficiaires dans sa création et sa révision éventuelle, peuvent s’avérer cruciales pour la protection du patrimoine familial.

A lire également