Les exploitants d’établissements de services et de restauration réclament depuis longtemps des modifications de la législation. Ils comptent sur l’élimination statutaire de la pathologie qui s’est répandue dans certaines franchises. La loi modifiant les conditions de fonctionnement du franchise est bloquée au ministère de la Justice, qui opère déjà sous la direction du nouveau ministre, Adam Bodnar. Le site newshandlowe.pl a envoyé une lettre à ce ministère demandant quand les fonctionnaires s’occuperont enfin de la réglementation régissant l’exploitation des franchises en Pologne ?
La réponse 24 heures sur 24
En réponse, le ministère de la Justice écrit qu’il est « ouvert au dialogue avec tous les représentants du secteur social, (…) et les experts analysent attentivement tous les projets de loi concernant cette forme d’activité, y compris ceux préparés et présentés lors des législatures précédentes. « .
Apparemment, « le ministère envisage également de poursuivre les travaux de l’équipe d’experts sur le franchisage », dont la composition ainsi que le sujet et la portée des travaux – comme il était écrit – « pourraient être modifiés ». Il s’agit d’une référence à l’équipe constituée en avril 2022, sous le gouvernement du Premier ministre Mateusz Morawiecki. Cependant, cette équipe annonce depuis longtemps avoir terminé son travail. De l’avis de la communauté des franchisés, le gouvernement précédent a ainsi clairement confirmé qu’il ne tenait pas du tout compte de leur opinion.
La voix des franchisés
L’Association des Agents et Franchisés (SaiF) regroupe les franchisés qui s’estiment les plus défavorisés dans leurs relations avec les franchiseurs. Ainsi, par exemple, ceux qui dirigent les chaînes de magasins Żabka. Le problème du déséquilibre contractuel entre les donateurs de franchises et les bénéficiaires de franchises est plus large. Les franchisés s’attendent à des changements systémiques dans la loi qui réguleront à nouveau les questions fiscales, civiliseront les questions d’emploi et d’autres questions. Il semble (et cela doit être reconnu par la communauté des franchisés) que le gouvernement de la coalition précédente avait plus d’estime pour les franchiseurs. Il a écouté leurs voix et n’a peut-être fait que simuler des changements statutaires. Néanmoins, comme déjà mentionné ci-dessus, le projet de norme statutaire pertinente a été soumis à l’état-major du maréchal, ce qui a apparemment eu lieu en décembre 2023. Il a précisé, entre autres : définition d’un contrat de franchise. Les franchiseurs sont tenus de présenter un projet de contrat aux franchisés potentiels – au plus tard quatorze jours avant la conclusion du contrat. L’objectif d’une telle réglementation était de garantir que ceux qui souhaitaient reprendre une franchise donnée ne seraient pas surpris par des contrats de dernière minute. Ceux qui ne leur sont en aucun cas bénéfiques.
La loi était également censée régler le délai de résiliation du contrat de franchise et les questions de clause de non-concurrence, bien entendu après sa résiliation. Pour respecter l’équilibre contractuel des parties, les franchisés souhaiteraient également que le législateur précise un catalogue (très large) de pratiques interdites aux franchisés. Mais pas seulement. SaiF estime qu’en pratique, les franchisés travaillent d’une manière qui constitue un contrat de travail à durée indéterminée et qu’ils devraient donc pouvoir bénéficier d’une protection similaire à celle prévue par le Code du travail. Une situation idéale pour eux serait également que l’Office de la concurrence et de la protection des consommateurs supervise le marché des franchises.
Quelle est la prochaine étape pour ce marché ?
Même si certaines revendications de la communauté des franchisés semblent intérieurement contradictoires, car comment concilier, par exemple, la liberté d’exploitation demandée des points de vente avec le « code » de régulation du travail, cela montre l’ampleur du ressentiment des personnes qui avaient gérer une entreprise indépendante sous les marques d’autres personnes. La réaction du ministère de la Justice à la lettre de la communauté des franchisés nous permet de soupçonner que les fonctionnaires s’abstiendront de tout travail ultérieur sur la loi ou la feront circuler entre les différents ministères comme une patate chaude.
Une chose est sûre : les « gifles » mutuelles des politiciens, y compris au Sejm, ne servent en rien la législation économique. Aucun. Surtout lorsque l’adoption d’une loi fondamentale, à savoir le budget, peut être menacée.