Le gouvernement a adopté un projet de loi modifiant le Code civil et la loi sur le crédit à la consommation, destiné à faciliter l’accès des agriculteurs au crédit.
Le Premier ministre Donald Tusk souhaite éliminer les obstacles au développement des exploitations agricoles, et pour y parvenir, il faut faciliter l’accès des agriculteurs aux prêts. À cette fin, le Conseil des ministres envisage de modifier le Code civil et la loi sur le crédit à la consommation.
Le projet adopté par le gouvernement prévoit que les contrats de prêt conclus avec les agriculteurs ne seront pas couverts par les dispositions de la loi sur le crédit à la consommation et que les agriculteurs seront soumis à la protection du Code civil. Il s’agit de prêts contractés pour des activités agricoles directes. Les autorités expliquent qu’elles souhaitent ainsi éliminer les difficultés et l’incertitude juridique liées à l’octroi de prêts aux agriculteurs. Selon le Premier ministre Tusk, les réglementations applicables prévoient une « protection excessive des consommateurs » et constituent un obstacle pour les agriculteurs.
Les dispositions de la loi sur le crédit à la consommation (Loi sur le crédit à la consommation – PAP) s’appliquent principalement aux prêts en espèces et à tempérament, qui sont supposés avoir une structure beaucoup plus simple et des hypothèses universelles. Il s’agit d’un produit financier standardisé adressé à un destinataire illimité. Le financement des activités agricoles est complètement différent. Cela nécessite souvent une approche individuelle, par exemple en termes de mode de remboursement du prêt (versements saisonniers) ou de délai de grâce pour le remboursement.
– expliqué dans la justification du projet.
Le projet propose de supprimer les dispositions de la loi sur le crédit à la consommation qui couvrent les contrats conclus avec les agriculteurs. En outre, il est proposé de modifier l’une des dispositions du Code civil de manière à ce qu’elle ne s’applique pas aux contrats conclus avec les agriculteurs, sur la base desquels ils reçoivent un soutien de fonds publics, de fonds de la Banque nationale de l’économie, de l’Union européenne Banque d’investissement et Fonds européen d’investissement. Parallèlement, les contrats conclus avec les agriculteurs continueront d’être soumis aux autres dispositions du Code civil.