– Il s’agit d’une étape importante en matière d’IA. L’enjeu était de taille : personne n’avait jamais réussi à élaborer une loi aussi complète dans le domaine de l’intelligence artificielle. Nous y sommes parvenus et nous avons devant nous une nouvelle réalité juridique que nous devons gérer ensemble – souligne le vice-ministre de la Numérisation, Dariusz Standerski.
L’AI Act comprend à la fois les systèmes d’IA traitant de tâches sélectionnées et ce que l’on appelle l’intelligence artificielle générative, c’est-à-dire toutes sortes de modèles de langage (ChatGPT, Gemini) et générateurs graphiques. Plus l’application d’IA est risquée, plus elle est soumise à un contrôle.
Les créateurs de modèles linguistiques sont tenus de fournir tous les contenus (textes, audio, images, vidéos) sur la base desquels les modèles linguistiques et les générateurs graphiques seront améliorés. De plus, des entreprises telles qu’OpenAI et Google devront se conformer à la loi européenne sur le droit d’auteur.
Toutefois, tous les contenus audiovisuels (images, films, enregistrements sonores) créés à l’aide des outils et autres générateurs mentionnés ci-dessus, qui représentent des personnes, des lieux ou des événements réels, doivent être marqués de manière appropriée. Tout cela pour que le destinataire sache immédiatement qu’il a affaire à un faux enregistrement.
Scanner de visage interdit
Certaines applications de l’IA seront totalement inacceptables par la loi. Cela comprend, entre autres : scan facial par la police dans les lieux publics, sauf dans les cas extrêmement dangereux (par exemple menace d’attentat terroriste). L’utilisation de l’IA pour reconnaître les émotions dans les écoles et sur le lieu de travail sera également interdite.
Le gouvernement annonce qu’il travaille déjà sur des solutions nationales d’IA conformes à l’UE. – En collaboration avec des experts, nous souhaitons développer un écosystème d’intelligence artificielle intelligent, convivial et sûr. C’est l’un des domaines sur lesquels nous nous concentrerons lors de la présidence du Conseil de l’Union européenne l’année prochaine, souligne le vice-ministre Dariusz Standerski.
Le ministère de la Numérisation souhaite créer un organisme distinct ou recourir à l’aide d’une institution déjà existante qui s’occupera de la réglementation de l’IA en Pologne. Il souhaite également mettre l’accent sur l’éducation afin que les citoyens soient préparés à l’introduction de nouvelles réglementations.