Depuis le début de l’année, les avions jordaniens ont effectué au moins plusieurs bombardements de cibles situées en Syrie voisine.
Les autorités de Damas affirment que les frappes aériennes jordaniennes ont été menées contre plusieurs cibles situées dans la province de Soueida. Le gouvernement syrien s’oppose à de telles actions sur son territoire, d’autant plus qu’elles ont entraîné la mort de civils, notamment de femmes et d’enfants.
La Jordanie souligne que l’action visait les trafiquants de drogue qui font passer clandestinement du Captagon à travers la frontière des deux pays. Il s’agit de comprimés d’amphétamine, dont la Syrie est le principal producteur. Leur route de transit vers les pays riches du golfe Persique passe par la Jordanie.
Les États-Unis ont déjà annoncé une augmentation de leur aide à la Jordanie pour la protection de ses frontières. Depuis 2011, date du début de la guerre civile en Syrie, les États-Unis ont donné environ un milliard de dollars à cette fin.
La Jordanie affirme que le trafic de drogue est soutenu par l’Iran et le Hezbollah.
On estime que 80 pour cent de la production mondiale de captagon provient de Syrie. Ses ventes sont estimées à 57 milliards de dollars, soit plus que les revenus des cartels de la drogue colombiens. Le coût d’une tablette chez les revendeurs équivaut à 3 $.