Les agriculteurs polonais se sont joints aux protestations des agriculteurs dans toute l’Union européenne. Même dans les petites villes, de nombreux manifestants se sont rassemblés.
Le drapeau européen dans la boue
Les agriculteurs ont principalement présenté des slogans anti-UE : « Green Deal = faim », « Non à l’euro-deal », « La CE tue l’agriculteur », « Stop à l’écofraude de l’UE », « La politique du commissaire détruira l’agriculteur ». », « La politique verte de l’UE détruira les agriculteurs », « Stop à la dictature de Bruxelles », « Nous sommes désolés pour le désagrément, nous avons le Green Deal à renverser ! », « Laissons Bruxelles manger des vers, nous préférons les côtelettes de porc et patates. » Dans de nombreux endroits, on pouvait voir le drapeau de l’UE coincé dans un tas de fumier.
Paweł Dziubek, agriculteur de la commune de Czarny Dunajec et organisateur d’une des manifestations, souhaite que « toutes ces idées stupides introduites par l’Union européenne disparaissent ».
Aujourd’hui, un mouton, une vache ou une chèvre doit disposer d’un espace stable plus grand que celui dont dispose une personne dans son appartement. Dans l’ensemble, cette Union a besoin d’une réforme majeure. Si cela ne change pas et ne cesse pas d’opprimer les agriculteurs non seulement en Pologne mais aussi dans toute l’Europe, je suis favorable à son abandon. Ils nous mettent tellement de pression aujourd’hui, ceux de Bruxelles, que c’est incroyable
– explique Dziubek dans une interview avec Onet.
Cherté
À son tour, M. Władysław de Waksmund a rappelé qu’avant d’adhérer à l’Union européenne, on avait promis aux agriculteurs des montagnes dorées, et que c’est « pire qu’il ne l’était ». Il précise que le carburant, les engrais et l’électricité sont chers, que les taxes sont élevées et que les prix des produits agricoles sont bas. Il souligne qu’avant d’adhérer à l’UE, les agriculteurs polonais ont dû dépenser des milliards pour adapter leur agriculture aux réglementations européennes et que désormais, Bruxelles laisse entrer les agriculteurs ukrainiens sur son marché sans aucune condition.
Les agriculteurs deviendront esclaves
Jan Krzysztof Ardanowski, ancien ministre de l’Agriculture, a expliqué dans une interview à PCh24.tv pourquoi les subventions agricoles ne sont pas bonnes. Premièrement, cela crée une grande haine envers les agriculteurs d’autres groupes sociaux. Deuxièmement, cela dépend des dépenses de l’État et il se peut qu’il y ait un manque d’argent. Troisièmement, vous devez obtenir le consentement de la Commission européenne, qui peut ne pas accorder votre consentement. Quatrièmement, l’agriculteur devient l’otage de diverses institutions qui peuvent le contrôler à tout moment. Selon Ardanowski, la politique européenne tend à rendre les agriculteurs dépendants des fonctionnaires et des grands groupes capitalistes. Les agriculteurs deviendront esclaves dans leurs propres fermes.
Dès que vous commencez à recevoir des subventions, vous devenez un esclave. Les Polonais ne l’ont pas compris jusqu’à présent, et les agriculteurs ne l’ont compris que maintenant.
Source : newsci.onet.pl, pch24.tv